Ma vie? Ça intéresse tant de personnes...Puisque je suis sympa, je vais vous raconter. Mais bon, ça reste entre nous deux...

Allons-y avec le commencement, ce n'est pas très complexe, même pour vous. Ma mère était chaude et Française, mon père était bien nantit et Anglais. Monsieur Hopkins décide, pour la saison estivale, de filer en France. Petit voyage, petite rencontre, petit bébé...Bref, pas besoin de vous dresser un tableau complet. Mon souvenir de la France est plus que minime, puisqu'à l'âge de cinq ans à peine je mettais les pieds dans la belle ville qu'est New-York. Adieu tour Effel et bonjour Time Square. Adios petits bistro et hola fast food...Bye bye capitale de la mode et hello innovation! Mon père avait été muté aux États-Unis d'Amérique et c’était le début de ma vie. Une renaissance! Déjà le chant des sirènes m’émerveillait…Les lumière m’éblouissaient…Les bruits incessant me plaisaient. À présent, j’étais chez moi.

À l'époque j'étais bien trop naïve et chamboulée pour me rendre compte de l'impact qu'aurait ce changement dans ma vie. Aujourd’hui je comprends. Ce que je comprends? Que ma mère est malheureuse et qu’elle le sera toujours. Sa terre natale lui manque, mais elle a choisi de tout quitter par amour. Pas pour son mari, non, pour l'amour de son enfant. Cette jolie jeune femme, grande, mince, blonde aux yeux éclatant (me of course). Et oui, ma mère elle endure ce pays où on cri à l'indépendence et à la démocratie, pour moi. Ça fait déjà un moment que le feu n’est plus entre Monsieur Hopkins et la petite Française. En réalité je ne me rappelle même plus la dernière fois où je les ai vu se regarder avec un tant sois peu de passion dans le regard. Je ne serais guère surprise d'apprendre qu'il fond chambre à part depuis que j'ai quitté la maison!

Pour faire rapide, j'ai grandis entouré d'un père aimant, mais absent, puis d'une mère aimante, mais malheureuse. On pourrait se poser des questions sur mon état d'esprit n'est-ce pas? Le fait est que l’on s’en pose aussi.

Dix ans à peine, et je me retrouvais dans le bureau du directeur, pour avoir propagé des propos injurieux à l’égard d’une gamine de ma classe. La pauvre, le fait est qu’elle était tout simplement horrible…Quinze ans, mon premier petit copain, pas le premier, mais ma première fois. Aujourd’hui j’entame ma vingtième année, je vous laisse deviner.

Mes centres d’intérêts? La mode, les gars, moi et les hommes…Le plus important : l’argent! Pourquoi? Pour pouvoir faire ce que je veux, puis avoir des hommes et plein de vêtements! Voilà à quoi j’aspire : une vie indépendante, sans difficulté et où je ne serais pas aux crochets d’un homme. Mon destin, c’est moi qui l’écrit et personne d’autre.

Parlons un peu de Columbia. J’ai choisi cette université parce que c’est l’une des meilleures. Je veux faire partie de l’élite, et je fais partie de l’élite. En général j’obtiens assez facilement ce que je désire. Il y a certains avantages à être une femme après tout! En toute franchise, les études n’ont jamais été mon fort, mais je suis toujours parvenu à me tenir la tête hors de l’eau. Aujourd’hui je suis le cursus Sciences dans l’idée de travailler en laboratoire. La biologie, ça me fascine. La biomédecine encore plus…Je vise haut, mais je crois qu’avec un peu de volonté et d’aide j’ai des chances d’y arriver. Puis, imaginez-moi, en blouse blanche aussi…La classe! Les lunettes de protection n’auront jamais été aussi bien portées.

Il n'a suffit qued'un moment, le temps que je mette un pied dans l’établissement, pour être proclamé reine des reines. À peine une semaine que j’étais arrivée que j’intégrais l’équipe de Cheerleaders. Un privilège qui en accompagne plusieurs autres. On m’envie et moi j’ai pitié. Ma phrase fétiche : réduisons sa réputation en miettes. J’ai quelques scrupules, donc je vous averties, vous me cherchez, vous me trouvez et vous en pâtissez. Ne marchez pas sur mes plates bandes, car dans ce cas les vôtres n’existerons plus. Je suis hypocrite, Ô que je le suis et Ô que je l’assume. Mais mes pauvres petits malheureux : C’est moi que l’on croit, et ce à tous les coups. Vous avez un petit ami? Plus pour longtemps. Vous êtes aimez, n’y comptez plus demain…Take care

Voilà, voilà qui est en réalité Béatrice E. Hopkins, une jeune femme belle (très belle), qui atteint la plupart du temps ses objectifs, qui s’amuse aux dépends des autres, qui a pour connaissances un éventail bien développé de garçons…Tout ça c’est moi, mais est-ce assez? Suis-je réellement heureuse? Est-ce que ça me suffit? Je détruis tout ce que je touche en me disant qu’ainsi je ne serais pas la seule à être détruite…Je ne sais pas encore combien de temps je vais tenir. Mais un jour ou l’autre je vais devoir faire face.

Pour l’instant IM THE QUEEN OF YOUR DREAM...Rejoignez-moi sur le terrain, ou plutôt dans les vestiaires…Que la fête commence!