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 Jude McDonough [U.C.]

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Auteur Message
Jude McDonough
Jude McDonough



Campus Life
— Moyenne d'examens:
Jude McDonough [U.C.] Left_bar_bleue0/0Jude McDonough [U.C.] Empty_bar_bleue  (0/0)
— Vos relations:
— Cursus Étudié: Médecine

Jude McDonough [U.C.] Vide
MessageSujet: Jude McDonough [U.C.]   Jude McDonough [U.C.] Icon_minitimeLun 14 Déc - 19:57


Jude McDonough





Mon Personnage ;
.

⁞⁞ NOM : McDonough
⁞⁞ PRÉNOM : Jude
⁞⁞ ÂGE : 19 ans
⁞⁞ GROUPE : « Les Chauffeuses de Terrain »
⁞⁞ CURSUS ÉTUDIÉ : Médecine
⁞⁞ VOYAGE DÉSIRÉ : Londres


HORS RP' ;
.

⁞⁞ ÂGE :16 ans
⁞⁞ NIVEAU RP : (15/20)
⁞⁞ NIVEAU D'ACTIVITÉ : (7/7)
⁞⁞ AVATAR : Hanna Beth
⁞⁞ POSTE VACANT OU NON ? : Non
⁞⁞ CODE DANS LE RÈGLEMENT :Noix de coco




Jude McDonough [U.C.] Hanna
Hanna Beth





    Déconneuse - Fêtarde - Bitch - Insolente - Excentrique - Attachante








One upon a time...


La porte s’ouvrit en grinçant, et comme presque chaque nuit depuis des mois, elle se borna à ne pas faire un seul geste. Comme si cela lui importait, comme si cela l’empêcherait d’accomplir cet acte odieux, inhumain. Cet acte qu’il appelait « d’amour » et qui, pourtant, ne lui apportait que souffrance. Jude, depuis la toute première fois, ne parvenait plus à fermer l’œil, ou du moins, pas avant une heure avancée de la nuit. Elle tremblait de peur et d’appréhension, de dégoût aussi, de lui comme d’elle-même. Mais elle ne comprenait pas pourquoi… comment tout cela avait pu se produire. Elle qui, hier encore, ne voyait que par les yeux de la petite fille qu’elle était, se trouvait aujourd’hui confronté à cela, à une horreur sans nom. Et elle ne parvenait pas à trembler, elle n’avait jamais pleuré entre ses bras, lorsqu’il soulevait sa chemise de nuit ou que sa main effleurait les courbes de sa cuisse. Elle se contentait de sceller ses paupières, de sceller son cœur et sa bouche. La première fois, elle n’avait pas mis longtemps à comprendre : tous ces gestes tendres et ces paroles si douces, ne ressemblaient en rien au père terrible qu’elle craignait depuis toujours. Dean était de ces hommes lâche, qui parlaient bien plus qu’il n’agissait. Elle ne doutait pas que ses poings volaient avec plus d’aisances que ses paroles, et elle craignait qu’il le lui prouve un jour, comme si son corps n’avait pas encore assez souffert.

Et les bruits de pas se turent. Le lit s’affaissa sous le poids de son père, et elle se figea davantage, si c’était seulement possible. Elle regrettait aujourd’hui, de ne pas être restée cette petite fille aux joues rondes et aux lèvres roses. Ce morceau d’innocence pure qui ne voyait par sa mère, trop sage et trop naïve. Et Jude l’appelait souvent, cette enfant aux yeux clairs, qui seule savait la consoler dans ces moments de honte. Elle préférait oublier tous ces instants qu’elle passait sur le dos, à retenir ses larmes et ses cris, à mordre sauvagement sa lèvre inférieure, jusqu’à sentir le goût du sang. Elle préférait oublier ce père qui s’agitait au-dessus d’elle, grognant et soufflant tel un porc. Etait-ce cela un homme ? Etait-ce cela le plaisir tant vanté dans ses romans ? Alors, elle n’en voulait pas. Il était en plus tout sauf délicat. Sa peau belle et blanche autrefois, était couverte de bleus sous ses vêtements, et le moindre mouvement, lorsqu’il se montrait plus violent encore que d’ordinaire, relevait de la torture. Sous des coiffures extravagantes, elle dissimulait les bosses qui se formaient à mesure que sa tête heurtait le montant de son lit. Chaque marque sur sa peau était comme une accusation. Elle se haïssait, se dégoûtait, parvenait à peine à se voir dans un miroir. Elle mourait à petit feu, de honte et de rage contenue. Et tous dormaient, ne se souciaient pas du mal qu'on faisait à la petite Jude, si tranquille et silencieuse. Même si elle ne riait plus comme autrefois, quelle importance ? Elle avait grandi, et c'était tout. Elle était alors agée de treize ans...

Cette nuit, il en termina vite. Elle n’osa pas lui prêter de quelconques remords, ou doutes. Il devait être… pressé. Allongée sur le dos, elle ne parvenait pas à bouger. Les yeux grands ouverts, elle s’interdisait de revivre la scène, d’entendre à nouveau ses… cris. Jude avait oublié la saveur d’un vrai sourire, le son d’un véritable rire. Comme si le bonheur lui avait été ôté au même moment que sa virginité. N’y avait-il pas un moyen pour que tout cela s’arrête ? Elle en venait à regretter d’être née jolie, et désirable. Sans doute si elle avait été laide, rien de tout cela ne serait arrivée : sans doute serait-elle un peu plus heureuse, quoique moins regardé. Mais quelle importance ! Quelle importance… l’apparat, tout cela… n’avait plus aucun sens. Elle s’était redressée, brusquement, et avait à peine jeté ses couvertures sur le sol, qu’elle courait déjà vers la porte close de sa chambre. La jeune fille trébucha sur le pli d’un drap resté accroché à ses pieds, et chuta lourdement sur le sol. Mais elle ne sentit pas la douleur. Ses pensées s’étaient tues. Elle se releva vivement, ouvrit la porte, et sortit de la pièce en courant, la respiration haletante déjà, le cœur brisé et brûlant, les larmes aux bords des yeux, mais qui ne coulaient pas. La cuisine. Là, elle trouverait de quoi se rendre laide. Terriblement laide. Les plaies de son cœur qui se refléteraient enfin sur son visage, lui paraissaient belles à présent. Elle fut prise d’un rire hystérique et court, et courait toujours. Le visage blême, on eut dit qu’elle était sur le point de rendre l’âme, ou bien, qu’elle avait perdu l’esprit, ce qui n’était pas loin d’être le cas. Mais soudain, tout s’arrêta. Sa course, son rire. Le couloir était sombre, mais pas assez pour qu’elle ne distingue pas les contours de la porte de la chambre de sa soeur, juste en face d’elle. Un sanglot la secoua soudain, violent et douloureux. Jude porta une main sur le bois froid en cette heure tardive, et la laissa lentement glisser, de haut en bas. Elle ne percevait plus les battements de son cœur, et son souffle était si faible qu’elle-même ne savait plus si elle respirait ou non. Peut-être était-elle morte. Peut-être était-ce son spectre qui s’était levé, et qui avait couru jusqu’ici. Jusqu’à son seul refuge. Jusqu’à son seul amour. Sa soeur tant chéri. Sa moitié. Un nouveau sanglot, et elle se colla à la porte de Kelsey. Un frisson la parcouru, alors que le froid la pénétrait de part en part, presque salvateur. Oh non, non. Elle n’était pas encore morte. Pas tant que ce monstre n’aurait pas payé, pas tant qu’elle ne serait pas vengée. Jude voulait qu’il souffre, encore et encore, qu’il supplie qu’on l’achève, comme le porc qu’il était. Elle voulait sa mort plus que toute autre chose. Il l’avait Sali pour toujours, lui avait arraché son innocence, sa beauté enfantine et son rire surtout… ce rire qu’elle avait tant chéri. Sa toute première larme depuis des mois roula sur sa joue…

L’essuyant maladroitement, elle se glissa jusqu’à la poignée de la porte, et elle l’ouvrit avec lenteur. Ses sanglots redoublaient de violence, et ses larmes… ses larmes coulaient à présent sans retenue. Elle ne prit même pas la peine de refermer la porte, avant d’avancer à l’aveuglette vers le lit de sa soeur, au pied duquel elle se laissa lourdement tomber. Les larmes… toutes ses larmes… plus sans doute, que son corps ne pouvait en contenir. « Kelsey... Kelsey… » Murmurait-elle sans prendre même le temps de reprendre sa respiration. Son poing se serrait sur la couverture de sa soeur, et elle laissait libre cours à sa peine, à sa douleur. Profonde, inaccessible. Eternelle. Elle avait si mal. Et ses sanglots qui la torturaient étaient presque délicieux. S’était-elle levée, lui avait-elle parlé ? Elle n’en avait aucune idée, soudain, plus rien d’autre que ses larmes et son cœur brisé n’existaient. Elle ne voyait plus rien, n’entendait plus rien. Seule la douleur importait. Seule la peur la faisait encore trembler. Et elle s’accrochait au drap de sa soeur à s’en meurtrir les paumes, tant ses ongles s’y enfonçaient profondément. Elle pleurait encore, et avait perdu le compte du temps, lorsqu’une main vint se poser sur la sienne, la forçant à desserrer le poing. « Jude… ? Belle Jude ? » murmura une voix, qu’elle ne perçu qu’avec peine tant elle était perdue dans ses ténèbres. Une main glissa sous son menton, et lui releva la tête, sans qu’elle ne trouve la force de résister. Les larmes lui brouillaient la vue, mais elle n’avait pas besoin de la voir pour reconnaître sa soeur, la seule sans doute, qui ne la blessait pas, aujourd’hui. Elle se redressa brusquement, et attrapa la main qui tenait déjà la sienne, ne parvenant pas à faire taire ses sanglots. « Il… Il m’a… j’ai… » Pourquoi ? Pourquoi lorsqu’elle osait enfin, lorsqu’elle voulait tout avouer, confesser sa honte et sa douleur, pourquoi tous ces mots, trop longtemps contenus, refusaient de sortir ? Fermant les paupières, elle se dit que peut-être, en imaginant une nouvelle fois le poids de son père sur elle, peut-être qu’elle parviendrai à rassembler assez de haine et de détresse pour qu’elle puisse enfin délivrer les mots enchaînés, les appels au secours étouffés… « Il ma touché Kelsey... Il ma frapper... Il... ma fait du mal. » mais ses mots se perdaient déjà dans un nouveau sanglot, et ses larmes de nouveaux, brouillèrent sa vu. Elle ne pouvait voir l’expression de sa soeur dans l’obscurité, mais après quelques secondes seulement, son poing se serra dans sa main. Jude connaissait ses colères : elle en avait même été victime parfois. Kelsey séduisait tant de monde, et pourtant, personne ne connaissait aussi bien qu’elle ce côté sombre de sa personne. Personne, sauf peut-être leur père, qui n’avait pas d’égal dans la noirceur. Du moins, pas encore.




[U.C.]
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Jude McDonough [U.C.]

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